2010-03-04

 

Les sciences et les techniques en Saskatchewan

La Saskatchewan est, avec l'Alberta, la plus jeune des provinces canadiennes, n'ayant justifié son accession à ce statut qu'en 1905. La croissance est rapide : en 1919, la population compte près de 750 000 personnes. Si les premières décennies du vingtième siècle ont été prospères grâce à l'expansion de la culture du blé, la province a connu des années de vaches maigres à la fin du vingtième siècle. (En 2009, la population dépassait tout juste le million de personnes, une augmentation d'à peine plus que le tiers depuis 1919 alors que la population du Canada a quadruplé depuis cette date.)

Néanmoins, en raison de ces brillants débuts, la Saskatchewan s'est dotée très tôt d'institutions scientifiques et techniques. L'Université de la Saskatchewan a été fondée en 1907 et des collèges spécialisés intégrés à l'Université ont été formés au fil des ans pour se concentrer sur l'agriculture (1912), le génie (1912), la pharmacie (1914) et la médecine (1926). De 1935 à 1945, elle a même accueilli Gerhard Herzberg, Prix Nobel de chimie en 1971, que les Nazis avaient contraint à l'exil avec sa famille. C'est à la même époque que Henry Taube, un natif de Saskatoon, a étudié à l'université, obtenant son bac en 1935 et sa maîtrise en 1937; il a obtenu le Prix Nobel de chimie en 1983. L'Université de Régina, longtemps affiliée à l'Université de la Saskatchewan, a pris son envol en 1974. Le Saskatchewan Institute of Applied Science and Technology (SIAST) fédère quatre écoles distinctes, basées à Régina, Saskatoon, Moose Jaw et Prince Albert, fondées respectivement en 1972, 1941/1963, 1959 et 1986, puis amalgamées en 1988.

En fait, l'histoire des sciences et des techniques en Saskatchewan est encore plus ancienne. Dès 1887, le gouvernement fédéral avait établi une ferme expérimentale à Indian Head afin d'aider les premiers colons à maîtriser l'agriculture dans les Prairies. D'autres fermes ont suivi : Rosthern (1908), Scott (1911), Swift Current (1920), Régina (1931) et Melfort (1934).

La création du Conseil national de recherches du Canada en 1916 conduisit au financement de projets variés, mais le gouvernement de la Saskatchewan se montra également généreux. En 1918, il accordait 10 000 $ au professeur Robert Dawson MacLaurin de l'Université de la Saskatchewan pour convertir la paille (un matériau qui ne manquait pas en Saskatchewan) pour en faire du méthane, susceptible de servir de carburant à des automobiles. (Deux ans plus tard, des heurts entre McLaurin et l'administration universitaire semblent avoir entraîné son départ définitif, dix ans après son arrivée.)

Les moyens accrus du CNRC après le lancement de Spoutnik lui permirent de financer en 1962 à l'Université de la Saskatchewan la construction d'un accélérateur linéaire sous la direction de Leon Katz. En 1966, le CNRC soutint également le projet Matador de Robert Coupland qui avait pour but l'étude de l'écologie des Prairies, projet associé cette fois à l'ancêtre de l'Université de Régina. L'accélérateur linéaire d'il y a cinquante ans a mené à la construction du Centre canadien de rayonnement synchrotron (Canadian Light Source)

Le Conseil de recherches de la Saskatchewan (SRC) a été fondé en 1947 et a ouvert un laboratoire à l'Université de la Saskatchewan dès 1958. Quant à la vulgarisation des sciences et des techniques, elle est soutenue par le Saskatchewan Science Centre et le Saskatchewan Science Network.

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