2009-12-23

 

Passage au Pays Perdu

La route avait déjà été longue, de Gatineau à Montréal, de Montréal à Québec, du quartier Saint-Sauveur au ruban enneigé du boulevard Charest devenu une autoroute balayée par des bouffées de vent... Une fois l'autoroute quittée, la nuit s'étendait comme une chape éternelle sur le paysage blanchi et les rares maisons brillaient comme des avions isolés en plein ciel, à des kilomètres de la route qui passait au bout de l'allée. La route n'était plus qu'un sillon tracé dans la blancheur étalée. Il fallait avancer au ralenti, en cherchant à discerner les contours du ruban d'asphalte enfouie. Et à traverser les villages en rase campagne sans écraser un passant attardé ou un chien que la poudrerie n'effrayait pas.Les flocons de neige filaient comme les étoiles d'un économiseur d'écran, la neige au sol scintillait comme du cristal broyé, mais il faisait chaud dans la voiture. Et il faisait chaud dans la maison au bord de la rivière des Envies, où nous avons été accueillis aussi chaleureusement que nous l'espérions. Le matin venu, la route était encore blanche, mais il avait cessé de neiger. Tout autour, la maison était assiégée par la neige, mais des sentiers avaient déjà fait leur apparition dans le tapis blanc. Mais avant de reprendre la route, il restait à déblayer la voiture et à la dégager de la neige fraîchement tombée...

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