2009-12-13

 

Les conséquences d'une déception?

Dans le Guardian, un commentateur britannique se pète les bretelles en faisant remarquer que le terrorisme islamiste d'origine domestique en Occident n'est plus le monopole des nations européennes tant décriées pour leur exclusion des communautés immigrantes et autres facteurs que l'on serait porté à invoquer pour expliquer les attentats de Londres, par exemple... Les cas de terrorisme d'origine domestique se multiplient aux États-Unis et, au Canada, les arrestations d'il y a quelques années donnent lieu désormais à des condamnations en cour même quand les annonces initiales ont pu susciter le scepticisme.

Conviendrait-il d'établir un lien entre cette recrudescence et le fait que l'élection de Barack Obama il y a un peu plus d'un an n'a pas entraîné de virage particulièrement marqué dans la politique des États-Unis? La prison de Guantánamo existe toujours, les troupes des États-Unis sont toujours en Irak, il y a toujours la guerre en Afghanistan, les colonies illégales d'Israël morcèlent toujours le territoire palestinien... Dans quelle mesure les militants, fanatiques et terroristes potentiels aux États-Unis ont-ils attendu de voir si leur pays allait changer de cap avant de donner libre cours à leur rage?

Le problème, c'est qu'on parle toujours d'un si petit nombre de cas qu'il est difficile d'appréhender l'importance relative des mobiles qui les animent. Des circonstances accidentelles ou ponctuelles ont pu orienter ou précipiter leurs gestes, de manière plus importante que le contexte actuel; quand un échantillon est petit, ces facteurs aléatoires pourraient cacher tout effet consécutif à une déception face au comportement des États-Unis de Barack Obama. Mais on ne saurait souhaiter, évidemment, disposer d'un échantillon plus nombreux de terroristes dont on pourrait fouiller les motivations...

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