2009-12-31

 

La fin du temps serninien

J'ai ressenti un petit pincement en terminant la trilogie de « La Suite du temps » que Daniel Sernine a signé de 2004 à 2008. Les trois volumes — Les Méandres du temps, Les Archipels du temps, Les Écueils du temps — représentent l'aboutissement de 31 années d'écriture si on remonte à la publication de la nouvelle « Exode 5 » dans Requiem (qui deviendrait plus tard la revue Solaris) en 1977.

En ce qui me concerne, cela doit bien faire vingt ans que je lis Daniel Sernine et que je suis la révélation progressive de son histoire du futur centrée sur l'existence d'une société humaine établie dans tout le système solaire au XXe s. à l'insu du reste de l'humanité. Et cette communauté humaine qui a pour capitale Érymède, un astéroïde aménagé pour elle par des extraterrestres appelés les Mentors, est quelque chose comme une université dotée d'une puissante flotte spatiale qui se chargerait de faire tout ce que l'ONU devrait faire mais ne fait pas. Une communauté de chercheurs, de guerriers et d'explorateurs généreux qui vivent dans l'harmonie et l'égalité de tous, jouissant de la vie dans des environnements artificiels grandioses qui font honneur à la nature et aux cultures de la Terre...

L'intellect allié à la vaillance, c'est l'Athéna des Grecs. En fait, cette utopie athénienne moderne est extrêemement séduisante. Elle va me manquer désormais, car le point d'orgue de la trilogie constitue une déconvenue brutale pour les Éryméens promis dorénavant à un labeur long et ingrat, à moins que Daniel Sernine trouve le moyen de ressusciter l'utopie et de la faire revivre de manière à affronter les défis du nouveau siècle.

Mais ce sera peut-être la tâche désormais d'une nouvelle génération d'auteurs de science-fiction, s'il s'en trouve encore...

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Comments:
Un univers de SF... si long à construire, si rapide à détruire! snif!
 
Si DS en trouve le courage, il pourrait donner une suite plus... stellaire à sa trilogie, mais je doute qu'il en ait envie. La fin du dernier volume m'A un peu laissé sur ma faim, et attristé.
En fait, ce qui m'a plu dans son utopie se retrouve un peu dans Anathem .
 
Très juste pour les points en commun entre Érymède et les moutiers d'Anathem !
 
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