2008-09-09

 

La machine de la fin du monde

La mise en marche du grand collisionneur de hadrons du CERN ne va sans doute pas mener à la fin du monde, ce dont j'avais discuté précédemment. Mais elle correspond à la fin définitive de mon rôle, aussi infinitésimal qu'il ait été, dans l'évolution de la physique.

En 1989, j'avais été un assistant de recherche pour un professeur de physique de l'Université Carleton à Ottawa qui faisait partie, sauf erreur, de l'équipe internationale associée au détecteur OPAL du LEP à CERN. Travaillait-on déjà à la conception du détecteur ATLAS? Quand je regarde le calorimètre contribué au projet ATLAS par l'équipe actuelle de physiciens à Carleton, j'ai souvenir d'une réunion d'information où il avait été question d'un tel arrangement de tubes avec électrode axiale pour la mesure de l'énergie des particules (mais sans la matrice de tungstène, car il était question de maximiser la densité de tubes, il me semble, puisque je m'étais même demandé si des tubes hexagonaux avec parois mitoyennes fonctionneraient) et où j'avais proposé d'utiliser la fonction de Green pour certains calculs... Simple séance de remue-méninges, évidemment, et qui ne prend un certain relief que par rapport à des occupations plus prosaïques le reste du temps. Mon vrai travail avait surtout consisté à déboguer du code et tester un hygromètre de haute précision — qui servirait au contrôle de l'humidité dans un détecteur de particules? Cela, je ne m'en souviens plus, mais comme OPAL a cessé de fonctionner en 2000, ma propre contribution est maintenant enterrée pour de bon avec l'inauguration du collisionneur et des détecteurs qui remplacent l'ancienne génération d'appareils.

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