2007-09-04

 

Assiégé!

Il devient de plus en plus difficile de mettre le pied dehors. Le chantier de construction s'étend maintenant des deux côtés du chemin de la Reine-Marie et on travaille de nouveau sous mes fenêtres... À la rigueur, je tire un certain réconfort de l'avancement des travaux dans la rue sur laquelle donne mon appartement : on dirait qu'il est enfin question de reconstruire après avoir démoli. Pendant des semaines, la tranchée ouverte à deux pas de mon salon permettait d'accéder à quelque jonction électrique. Maintenant, on commence à couler le béton requis pour de nouveaux trottoirs. Serait-ce le début de la fin? Sauf qu'on vient d'excaver un nouveau cratère devant l'arrêt d'autobus (que je n'utilise jamais). On n'en sortira donc jamais!

Pour vivre à deux pas d'une grande artère, il faut avoir les nerfs solides et s'habituer au bruit, mais le tambourinement des marteaux-piqueurs, le grondement des camions, le rugissement des bétonneuses, les timbres des avertisseurs sonores et les voix des ouvriers s'entendent parfois dans ma salle à manger comme si tout ce cirque se déroulait sur ma terrasse... Et je ne parle pas des conversations radio que les haut-parleurs de mon vieil ordinateur me permettent de capter à l'occasion. (J'ai songé plus d'une fois que le phénomène aurait dû m'inspirer une idée de roman.) N'empêche que ce n'est pas le plus embêtant, même si je n'ai plus besoin de réveille-matin pour me faire arracher aux bras de Morphée.

Car ce que je trouve le plus douteux, c'est la planification des travaux qui fait que les piétons du quartier n'ont plus un seul trottoir intact à remonter pour se rendre aux commerces entourant le carrefour de la Côte-des-Neiges et du chemin de la Reine-Marie. Nous sommes coupés! Plus moyen de visiter l'Oratoire Saint-Joseph sans faire un détour par des rues peu familières. À moins de profiter de l'étroite lisière de pavé soi-disant protégée des voitures par des balises érigées de loin en loin... En raison de la configuration des pentes, le trou creusé devant l'abribus oblige les piétons à s'aventurer dans la rue pour traverser. Ensuite, que ce soit à gauche ou à droite, les trottoirs sont impraticables, obstrués par les matériaux de construction ou carrément défoncés, sur une bonne centaine de mètres.

Rendez-vous dans quelques semaines, quand nous pourrons tous juger du résultat...

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