2007-08-26

 

Soporifique

Longtemps, je me suis couché de bonne heure...

Dans mon cas, c'est aussi vrai que dans celui de Proust. Qui ne se couche pas de bonne heure quand il est petit? Mais cela fait longtemps maintenant que si je me couche de bonne heure, c'est que le soleil vient de se lever!

Ce sont les études qui m'ont transformé en oiseau de nuit quand il fallait boucler un devoir de physique ou préparer un test de chimie... Il y avait aussi eu dans le temps le travail de nuit comme réviseur à La Rotonde. Puis, quand j'ai fait une maîtrise en astronomie et commencé un doctorat, il y eut les nuits blanches pour écrire un examen, et le travail de nuit comme observateur au David Dunlap Observatory. Je passais la nuit à l'observatoire, quittant le centre-ville avec les banlieusards et revenant en même temps qu'eux. Quand les oiseaux commençaient à chanter, il était temps d'aller se coucher.

Quand on chamboule à ce point son rythme circadien en multipliant les occupations (et les préoccupations), on peut avoir du mal à s'endormir.

Au fil des ans, j'ai employé plusieurs soporifiques. À Toronto, la première année, quand je revenais dans le petit bungalow de la rue Westmount, je m'allongeais sur mon lit de camp et je poursuivais ma lecture de Proust. J'ai lu À la recherche du temps perdu pour la première fois dans ce logement que je partageais avec un enseignant d'anglais langue seconde, petit bout par petit bout.

Plus tard, quand je me suis mis au latin durant le doctorat en histoire, je tentais d'avancer dans ma connaissance de la langue en lisant quelques pages de plus avant de fermer la lumière. Et, plus récemment, c'est souvent au lit que je pondais un sonnet pour ce blogue...

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