2007-05-11

 

Départ pour la fraîcheur

Déjà la canicule à Montréal, à la mi-printemps... Qu'est-ce que ce sera au cœur de l'été?

Mais je pars, je quitte, je décolle, je m'envole. Il fait plus frais au bord de la Méditerranée et je me suis laissé tenter par les prix d'Air Transat — et le programme des rencontres de Peyresq (.PDF).

Au départ de l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, des serveurs dressaient des tables nappées de blanc, disposaient des verres, étalaient un buffet et s'apprêtaient à fêter dignement le décollage... du vol après le mien. En effet, Air Transat inaugurait une nouvelle liaison entre Montréal et Vienne. La compagnie, revenue de loin après les contrecoups du 11 septembre, avait sans doute le droit de se réjouir. Mais les accords pincés par une harpiste, les valses viennoises jouées au violon et les discours par les dignitaires à l'ombre des ballons bleus seraient pour plus tard. Le vol pour Nice partait avant le vol pour Vienne (Romantische Wien, selon les insignes portés par le personnel et quelques passagers, peut-être). Ainsi, je n'ai pas bu de ce vin qu'on sabre avant les lancements et les grandes traversées, car l'ivresse des vacances toutes proches me suffisait. La liberté est capiteuse lorsqu'elle est attendue depuis longtemps. Encore plus quand le ciel est bleu. Parce que l'horizon attire d'autant plus qu'il se voit facilement. Voyage d'affaires? Voyage d'agrément? Si on me pose la question à mon arrivée en France, je ne saurai quoi répondre, car ce n'est pas si facile de départager un voyage pour le plaisir d'un voyage utile. D'abord, il y a Peyresc. Ensuite, il y a que j'ai l'intention d'écrire. Enfin, ne perdons pas de vue que c'est le répit qui rend le travail possible le reste de l'année. Sans compter les fruits des voyages pour l'écrivain : nouveaux visages, nouveaux paysages, nouvelles façons de faire... L'auteur de science-fiction en particulier se nourrit de la nouveauté.

Voyage choisi, en tout cas, et qui ferait de moins un bohédoniste. C'est la nouvelle tendance selon le Globe and Mail qui y consacrait un article qui fait jaser. Les bohèmes hédonistes sont des esprits rebelles et épicuriens qui savent ce qui leur plaît et qui, malgré leurs modestes moyens, consacrent à ces plaisirs l'argent qu'ils ne consacrent pas aux conforts conventionnels. Whisky Talisker pour les uns, voyages pour les autres...

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