2006-01-23

 

Sarah est de retour

La salière de Benvenuto Cellini est de retour.

Cette célèbre salière créée en France vers 1541 avait été dérobée à un musée de Vienne où je l'avais vue en 1990. (Le 8 août 1990 : dans mes notes, j'avais retenu trois noms de ma visite-éclair du Kunsthistorisches Museum, soit Cellini, Raphaël et Vélasquez!) La police autrichienne a craint le pire pour cette saliera qu'ils avaient affublée du nom de code de Sarah. Mais elle est indemne, semble-t-il.

Ironie du sort, le voleur en savait moins sur l'objet volé que moi-même en 1990 et n'a appris que par les journaux la valeur et l'intérêt historique de la saliera de Cellini. Évidemment, c'est que j'avais lu Ascanio d'Alexandre Dumas, qui dresse un portrait relativement flatteur de Benvenuto Cellini, le célèbre orfèvre de la Renaissance. (Dans la réalité, sa propre autobiographie ne le montre pas sous un jour très flatteur.) Du coup, j'avais longuement contemplé cette salière dont l'ornementation surchargée et les matériaux précieux faisaient oublier l'humble fonction de l'objet...

Encore qu'il faille se rappeler qu'à l'époque, le sel n'était pas si bon marché. On n'était peut-être plus au temps où la rémunération versée pour acheter du sel (sal en latin) portait le nom de salarium, ancêtre de notre mot «salaire», mais le sel n'était pas encore un condiment banal.

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